Gouvernance des États africains: de l’homme providentiel à l’intelligence collective

Federalitude Abolissons Election Suffrage Universel 2016apr23

Les africains comprennent ils vraiment le jeu de la démocratie ?
Pourquoi sont ils à la quête d’un homme qui va les sauver ?

A. LES CONSEQUENCES DE L’ÉLECTION DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE AU SUFFRAGE UNIVERSEL DIRECT

Nul n’est besoin de remonter à l’histoire des Etats africains depuis les années 1960. Ce qui se passe actuellement est suffisamment éloquent.

Les djiboutiens ont crié, crié… mais leur président Omar Guelleh a rempilé pour un 4e mandat de 5 ans avec 86,68% des voix dès le 1er tour du 8 avril 2016.

Les congolais ont crié, crié… leur président Sassou Nguesso a été réélu après 32 ans de règne avec plus de 60% des voix dès le premier tour du 20 mars 2016.

Les tchadiens ont crié, crié… leur président Idriss Déby au pouvoir depuis 26 ans a été réélu au premier tour le 10 avril 2016 avec 61,56% des voix.

Les burundais avaient crié, crié… leur président Pierre Nkurunziza fut réélu dès le premier tour du 21 juillet 2015 avec plus de 69% des voix en dépit d’un 3e mandat qualifié d’anti-constitutionnel.

Les guinéens avaient crié, crié… leur président sortant Alpha Condé à été réélu avec plus de 57% des suffrages dès le premier tour du 11 octobre 2015.

Les equatoguinéens crient, crient… leur président Teodoro Obiang ne pourra pas ne pas être réélu dès le premier tour ce dimanche 24 avril 2016 après 37 ans à la tête du pays.

Les gabonais crient, crient… mais réussiront ils à faire élire un autre candidat que leur Président Ali Bongo aux elections présidentielles à un tour prévues durant l’été 2016?

Et le peuple continue à croire en une démocratie africaine basée sur l’élection présidentielle au suffrage universel direct?

Décidément, la Bible a plus que raison en déclarant que « Mon peuple périt faute de connaissance » (Osée chap.4 verset 6).

B. POURQUOI DEVONS-NOUS ABOLIR L’ELCTION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE AU SUFFRAGE UNIVERSEL DIRECT DANS LES ETATS AFRICAINS ?

Qui n’avance pas recule. Depuis 1960, les Etats africains n’ont pas avancé en matière de démocratie. Voici donc pourquoi nous devons abolir l’élection du Président de la République au suffrage universel direct dans nos États.

La Fédéralitude propose de s’inspirer du système politique Suisse qui est considéré comme le plus démocratique au monde:

1. Le citoyen élit les députés et Sénateurs qui vont représenter son territoire dans un Parlement national… (Nota : Dans le système proposé par la Fédéralitude, l’entité politique parfaite à laquelle on fera référence sera l’Etat subfédéral.  Par le terme « territoire » on entendra donc « micro État local » ou « État fédéré »  doté d’une triple autonomie territoriale, politique et économique).

2. Tous les 4 ou 5 ans, tous les députés et sénateurs du pays élisent ensemble 7 (ou 9) Sages parmi leurs pairs. Ceux ci sont alors les ministres qui forment un gouvernement d’union nationale tenant compte de la diversité des partis politiques, des régions et des ethnies.

3. Chaque année, les députés et sénateurs se réunissent pour désigner celui qui parmi les Sages assumera le rôle de Président de la République pour un an. (Nous parlons de « rôle » car « président » sera un titre honorifique dont le détenteur restera un membre de gouvernement parmi ses pairs… il assumera de petites tâches supplémentaires : animer les réunions ministérielles des Sages, prononcer le discours de fin d’année à la nation, accréditer les ambassadeurs et les organisations internationales dans le pays, représenter la nation à l’extérieur).

En abolissant l’élection du président de la république au suffrage universel direct,  la Fédéralitude fera passer les peuples africains du mythe de l’homme providentiel à l’intelligence collective et au consensus des peuples.

 

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